Une étude interdisciplinaire a été engagée sur le bastion de Roeulx, un élément défensif encore en élévation faisant partie des fortifications anciennes d’Arras.
Ce travail est le fruit d’une collaboration entre la ville d’Arras (service Archéologique municipal), l’Université de Lille et l’Université de Picardie Jules Verne (Plateforme Humanités Numériques).
Pour en savoir plus :
Service Archéologique Municipal
Direction du Patrimoine
Rue de Berlin
62 000 Arras
Dans le cadre d’un mémoire de recherche en archéologie (Université de Lille) portant sur les fortifications d’Arras‑Cité, entre les XIVe et XVIIe siècles, le bastion de Roeulx a fait l’objet d’une étude interdisciplinaire.Ce travail a mobilisé diverses données (archéologie du bâti, sources textuelles et planimétriques) afin d’aborder les quatre phases d’évolution du système défensif détectées.Ce travail est le fruit d’une collaboration entre la ville d’Arras (service Archéologique municipal), l’Université de Lille et l’Université de Picardie Jules Verne (Plateforme Humanités Numériques).
Le bastion de Roeulx est localisé à l’ouest de l’actuelle ville d’Arras (dép. Pas-de-Calais, région Hauts-de-France). Il se situe entre les actuels centre hospitalier et l’hôtel de département du Pas-de-Calais. Le bastion est accessible depuis la rue des Carabiniers d’Artois.
Édifié avant 1545, le bastion de Roeulx est l’un des plus anciens éléments bastionnés d’Arras et le seul du XVIe siècle encore en élévation. Symbole de la modernisation des fortifications de la Renaissance, cet ouvrage pentagonal compte parmi la centaine édifiée dans la marche sud des anciens Pays‑Bas méridionaux entre 1530 et 1560.
D’une superficie totale de 2 240 m², il est composé de flancs retirés à orillons de plan carré ; la capitale est orientée à 290° nord‑ouest. Sa longueur totale, de la capitale à la gorge, est d’environ 74 m ; sa largeur maximale, d’orillon à orillon, est de 70 m. Sa gorge mesure 31 m de long et 21 m de large. Le flanc retiré ouest est couvert d’une voûte en plein cintre. L’ensemble du parement est composé de briques rouges avec un appareillage debout (boutisses : 10,5 x 4 cm ; panneresses : 24 x 4,5 cm). Les faces et les orillons ont un profil à talus.
Menée par une approche combinant le relevé traditionnel à la photogrammétrie, l’étude du bâti extérieur de l’édifice mobilise aussi les archives textuelles, iconographiques et planimétriques, ainsi que les dossiers de restauration allant jusqu’au XXIe siècle. Cet assemblage permet d’aboutir à la réalisation d’un corpus de plusieurs plans et de schémas des espaces accessibles.
L’accès intérieur n’a pas pu se faire dans de bonnes conditions, le bastion étant actuellement utilisé comme stand de tir. Cette pratique est à l’origine de destructions irréversibles de ce bâtiment classé au titre des Monuments Historiques depuis 1945. Les nombreuses transformations effectuées entre les XIXe et XXIe siècles ont également compliqué la lecture et le phasage de ce souterrain.
Toutefois, la réalisation d’une photographie 360° des différents espaces permet d’apprécier les volumes internes de la structure via une visite virtuelle.
Pour en savoir plus :
Service Archéologique Municipal
Direction du Patrimoine
Rue de Berlin
62 000 Arras