La citadelle d’Amiens : un site universitaire chargé d’histoire


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Depuis 2018, le pôle Sciences Humaines et Sociales de l’Université de Picardie Jules Verne est implanté sur le site de la citadelle, au sud de la ville d’Amiens (Somme, Hauts-de-France).

Le projet, proposé par l’architecte Renzo Piano, fait de la citadelle un espace ouvert sur la ville, proche du centre et facile d’accès. Les différents éléments du pôle universitaire, composés en partie de bâtiments neufs et de bâtiments rénovés, s’articulent autour de la place d’armes.

C’est donc tout naturellement, depuis cette place, que nous vous invitons à découvrir de façon inédite ce patrimoine majeur d’Amiens.

  • XIIe siècle : une enceinte fortifiée, dite de Philippe-Auguste, enserre la ville. Au nord, la porte Montrescu était une des entrées principales de la ville.
  • 1471 : Le roi de France, Louis XI, ordonne l’édification d’une nouvelle structure défensive (un boulevard) en avant de la porte Monstrescu. Durant le XVe siècle, cette dernière est restaurée.
  • 1520 : Sous François Ier, un second boulevard est érigé. Il englobe le précédent ouvrage défensif.
  • Années 1530 : la porte monumentale François Ier est édifiée.
  • 1597 : A la demande du roi de France Henri IV, Jean Errard de Bar-le-Duc, ingénieur militaire, édifie à Amiens une citadelle. Cette demande royale fait suite à la chute de la ville, lorsque les espagnols s’en emparent par surprise. Le porte Monstrescu est alors englobée par la citadelle. Véritable verrou au nord de la ville, la fortification contraint le développement urbain.
  • XVIIe siècle : Amiens n’est plus une ville stratégique militaire, elle devient une ville de garnison. Le logis du gouverneur est aménagé sur la partie basse de la porte Montrescu dont certains éléments ont été observés lors des fouilles préventives dont un escalier à vis datés du XIIIe siècle, une salle basse et une archère-cannonière.
  • 1962 : deux des cinq bastions (Saint-Paul et de Lyunes) sont détruits pour percer l’avenue du Général de Gaulle (à l’est).
  • 1993 : l’armée quitte les locaux.
  • 1998 : la ville d’Amiens devient propriétaire du site de la citadelle.
  • 2000 : les premières investigations archéologiques sont menées par l’AFAN (Association pour les fouilles archéologiques nationales).
  • 2011-2013 : le service d’archéologie préventive d’Amiens Métropole mène une fouille d’envergure. Les opérations archéologiques montrent une occupation du site allant du Ier siècle jusqu’à nos jours.
  • Septembre 2018 : les étudiants de l’UPJV font leur première rentrée à la citadelle.

Pour la réalisation de la visite virtuelle, nous avons sollicités l’association Centre de Mémoire et d’Histoire de la Somme, Résistance et Déportation ainsi qu’Amiens Métropole pour avoir accès à des parties habituellement fermées ou exceptionnellement ouvertes au public (journées du patrimoine, commémorations…).

Situé dans les fossés de la citadelle, à l’extrémité du passage des Martyrs, se trouve le poteau des fusillés.

Ce lieu de mémoire est géré par l’association Centre de Mémoire et d’Histoire de la Somme, Résistance et Déportation.

Il se compose d’un stand de tir, d’un jardin de la mémoire et d’un emplacement où se dressait les poteaux. Durant la seconde guerre mondiale, entre novembre 1940 et juillet 1944, 35 résistants y ont été fusillés.

Nous remercions chaleureusement l’association Centre de mémoire et d’Histoire de la Somme, Résistance et Déportation qui nous a donné accès au lieu-dit du poteau des fusillés.

Lieu ancien d’extraction de la craie, composé de boyaux et de salles, ces carrières ont également été utilisés comme entrepôt par les militaires. On y recense de nombreux graffitis, principalement de l’époque contemporaine (fin XIXe-début XXe siècle), qui témoignent du passage des soldats.

Ces graffitis n’ont pas fait l’objet d’inventaire. Quelques uns ont été relevés dans le cadre de la visite virtuelle et se trouvent dans la collection sur la citadelle d’Amiens.

Note : Les carrières de la citadelle sont fermées au public, à la fois pour des raisons de sécurité mais aussi de biodiversité car elles abritent des colonies de chauves-souris en hiver. La visite virtuelle que nous vous proposons ici ne porte que sur une partie des carrières la plus accessible. Elle a été réalisée à la fin de l’été, période pendant laquelle les chauves-souris ne sont pas encore en hibernation. En l’absence d’installations électriques, nous avons utilisé des projecteurs sur batterie, ce qui explique les défauts d’éclairage et les contrastes parfois forts.

Cette visite a été réalisée avec l’aimable autorisation d’Amiens Métropole et avec le concours du Service gestion des risques de la ville que nous remercions ici chaleureusement.

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Cette partie de la visite virtuelle a été réalisée avec l’aimable autorisation d’Amiens Métropole et avec le concours du Service gestion des risques de la ville que nous remercions ici chaleureusement.

Le point de départ de la visite se fait depuis la place d’Armes, un espace central au sein de la citadelle. A partir de cette place, vous pouvez rayonner dans différentes directions :

  • visiter les accès inédits depuis la place d’armes (la carrière et la galerie de contremine),
  • faire le tour de la citadelle (le chemin des remparts et les bastions),
  • accéder aux fossés en particulier le poteau des fusillés,
  • entrer dans certains bâtiments (halls, amphithéâtres…).

Il suffit de cliquer sur les « bulles » pour se déplacer de « point » en « point ».

Extrait de la visite virtuelle

Tout au long de la visite, vous trouverez également des photos de détails sur lesquelles vous pouvez cliquer ou encore des liens vers des images d’archives (photos, cartes postales…).

La visite peut également se faire avec un casque de réalité virtuelle (une fois le casque connecté, il suffit de lancer la visite et cliquer sur l’icone « VR » qui apparait dans la barre de navigation).