Audrey BERTRAND

Doctorante

Axe 1 – Intensification écologique des systèmes de production

Sujet de thèse

« ROSTIM : « Biostimulation des plantes par les sous-produits de l’industrie agroalimentaire : étude des signatures moléculaires et biochimiques induites » »

Encadrement

Frédéric Dubois (PR) ; Jérôme DUCLERCQ (MC HDR)

Financement

Roquette Frères

Résumé

La France a mis en place une politique visant à réduire l’utilisation de produits chimiques en agriculture et à promouvoir des pratiques durables. Cela est dû à la limitation des ressources minérales utilisées pour la production d’engrais et aux préoccupations concernant leur épuisement à long terme. La hausse des prix des engrais peut avoir un impact sur la qualité et la quantité des récoltes, tout comme les effets du changement climatique, tels que des températures plus élevées et la sécheresse. Les pratiques agricoles durables telles que la rotation des cultures et la gestion intégrée des nutriments aident à réduire la dépendance aux produits chimiques tout en préservant les sols et l’eau. Les biostimulants, notamment les sous-produits de l’industrie agroalimentaire, offrent une solution durable pour améliorer la qualité et la productivité des sols. Le projet de thèse ROSTIM se concentre sur l’utilisation de ces sous-produits pour la biostimulation des cultures. L’évaluation des produits agricoles, qu’ils soient biostimulants ou non, suit traditionnellement un processus rigoureux en laboratoire, suivi d’essais en conditions contrôlées, puis d’une validation sur le terrain. Cette démarche, bien que nécessaire, peut être complexe et chronophage, surtout en raison de la grande diversité moléculaire des biostimulants. Afin de pallier cette complexité, un outil de détection des biostimulants basé sur l’analyse des signatures moléculaires et biochimiques induites chez les plantes est en cours de développement. Cette approche intègre également l’influence des produits sur le sol, notamment sur la fonctionnalité des communautés microbiennes du sol. En se focalisant sur la réponse de gènes clés impliqués dans le développement et les réponses au stress, cet outil vise à identifier précocement les biostimulants et les molécules actives, facilitant ainsi une évaluation plus rapide et spécifique de ces produits. Cette approche pourrait permettre d’améliorer l’efficacité et la durabilité de l’agriculture en permettant une utilisation plus judicieuse des ressources.