Projet : IMPRINT, IMpacts des PRocessus mIcroclimatiques sur la redistributioN de la biodiversiTé forestière en contexte de réchauffement du macroclimat
Financement : ANR JCJC
Durée : 1 octobre 2019 à 31 mars 2024
Projet porté par : EDYSAN UMR 7058 – CNRS UPJV – porteur : Jonathan Lenoir
site internet du projet : https://microclimat.cnrs.fr
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Résumé : L’objectif initial du projet IMPRINT est de reconstruire des séries temporelles passées, sur les dernières décennies, pour générer un équivalent de « climatologie » (cf. état moyen des conditions météorologiques sur de longues périodes, généralement trentenaire) mais pour les conditions microclimatiques qui règnent sous la frondaison des forêts. Pour cela, le projet s’appuie sur des séries climatiques à long terme, issues de postes météos standardisés situés hors couvert (cf. macroclimat), et sur des mesures microclimatiques récentes réalisées sous-couvert forestier et à proximité des postes météos normés pour pouvoir s’y raccorder. Le lien entre macroclimat et microclimat se fait par une caractérisation fine de la structure (stade, hauteur, densité, etc.) et de la nature (essence) de la frondaison sus-jacente qui filtre et régule le macroclimat. A partir de cette reconstruction du microclimat forestier qui tient compte de l’évolution du macroclimat mais aussi de la structure du peuplement forestier et de son évolution par la gestion, les sous-objectifs sont : (1) de quantifier l’intensité du réchauffement microclimatique en forêt ; (2) de comparer celle-ci à l’intensité du réchauffement macroclimatique hors-couvert forestier ; et (3) de pouvoir incorporer ces tendances d’évolution du microclimat sous-couvert forestier dans des modèles de niche. L’objectif ultime est de montrer comment le microclimat affecte les prédictions de redistribution de la biodiversité forestière en contexte de réchauffement et ce par rapport aux modèles de niche classiques basés sur le macroclimat uniquement. Nous supposons que la prise en compte du microclimat sous-couvert forestier dans les modèles de niche va non seulement impliquer un décalage de la niche climatique des espèces forestières vers des conditions plus fraiches par rapport à un modèle de niche basé sur le macroclimat uniquement mais également que cela favorisera un retard de réponse en contexte de réchauffement à cause du découplage entre température sous-couvert et hors-couvert (un réchauffement de 1°C hors-couvert implique vraisemblablement un réchauffement moindre sous-couvert sur le même laps de temps).