Arthur LENEVEU
Doctorant
Axe 1 – Intensification écologique des systèmes de production
Sujet de la thèse
« Caractérisation de l’intensité des pratiques agricoles dans les paysages agricoles et de son impact sur la biodiversité. »
Résumé
La transition agroécologique est essentielle pour rendre l’agriculture plus durable, en réduisant son impact environnemental tout en préservant la biodiversité, et ce, dans un contexte de changement climatique. Toutefois, bien que la Politique Agricole Commune (PAC) de l’Union européenne encourage les pratiques agricoles extensives, son efficacité à atteindre les objectifs environnementaux et climatiques reste débattue. Si plusieurs études ont souligné l’importance d’intégrer l’impact des pratiques agricoles à l’échelle du paysage, la majorité des recherches se limite encore à l’échelle locale (parcelle et abords immédiats). Cette approche restreinte est notamment liée à des obstacles méthodologiques, tels que le manque de données accessibles sur les pratiques agricoles à grande échelle et les défis liés à leur modélisation en indicateurs paysagers pertinents.
Cette thèse s’inscrit dans le prolongement des recherches récentes qui ont mis en évidence l’influence significative des pratiques agricoles dans le paysage sur la biodiversité. Elle vise à intégrer simultanément les dimensions spatiales et temporelles pour mieux comprendre ces interactions. L’objectif principal est de renforcer la capacité d’intégration des pratiques agricoles à l’échelle du paysage, afin de soutenir la mise en œuvre de mesures associées à la transition agroécologique et d’optimiser leur efficacité. Cela inclut la régulation des bioagresseurs des cultures et la préservation de la biodiversité fonctionnelle et patrimoniale.
En s’appuyant sur des bases de données existantes (enquêtes agricoles et données de biodiversité), les objectifs spécifiques de la thèse sont les suivants :
- Recenser les méthodes permettant la caractérisation des intensités des pratiques agricoles à partir d’images de télédétection satellitaire haute résolution.
- En s’appuyant sur les méthodes identifiées, modéliser les intensités des pratiques agricoles via les indicateurs dérivés de la télédétection satellitaire dans le paysage proche des secteurs enquêté, par interpolation.
- Explorer les relations complexes entre les intensités agricoles, les structures paysagères et les communautés biologiques, en tenant compte des dynamiques spatiales et temporelles des pratiques agricoles.
En abordant ces enjeux, cette thèse ambitionne de fournir des outils et des connaissances permettant de mieux intégrer les pratiques agricoles dans une approche paysagère, favorisant ainsi des stratégies agroécologiques plus efficaces et adaptées aux défis climatiques et environnementaux actuels.
Financement : Région Hauts-de-France (50 %) et ADEME (50 %).
Encadrement : Frédéric Dubois (PR) et Ronan Marrec (MC).
Consortium : Gaël Caro (MC) et Marianne Laslier (MC).