METAFOR
Dynamique spatio-temporelle de métacommunautés forestières incluses dans des paysages agricoles contrastés
Contexte
Dans les paysages européens contemporains, bois et forêts sont des écosystèmes marginaux, fragmentés et anthropisés, d’âge, de taille et d’origine variables. Pourtant, ils représentent les principaux réservoirs de biodiversité et rendent des services majeurs aux sociétés et à la biosphère. Dans le contexte actuel des changements globaux (incl. changements d’usage des terres et réchauffement climatique), on s’attend à une modification de la répartition des habitats favorables aux espèces végétales forestières (et donc, aux espèces animales et fongiques associées). La survie de celles-ci dépendra de leurs capacités de dispersion/persistance, elles-mêmes subordonnées à la structure du paysage, à la disponibilité en habitats et à leurs traits de vie. Nous associons ici des approches théoriques, empiriques et expérimentales pour tenter de comprendre les mécanismes sous-jacents à la dynamique à long terme de la végétation forestière au sein de paysages agricoles changeants.
Objectifs
Ce projet vise à étudier les assemblages d’espèces de plantes vasculaires dans des fragments forestiers anciens et récents, inclus dans des paysages agricoles de champs ouverts vs. des paysages de bocage, pour tester l’influence des échelles de temps et d’espace sur les patrons observés. Plus spécifiquement, nous allons tenter de répondre aux questions suivantes :
- Dans un paysage agricole, quels sont les facteurs qui gouvernent les assemblages locaux de plantes (i.e, la diversité alpha) dans des fragments forestiers d’âge varié ?
- Est-ce que les patrons de variation des traits de vie des espèces interviennent dans les processus qui structurent les communautés de plantes ?
- Est-ce que la nature et la structure de la matrice (champs ouverts vs. bocage) influent significativement sur les processus de colonisation des fragments forestiers récents ?
- Comment la taille et la composition du réservoir régional d’espèces influencent l’assemblage des espèces végétales à une échelle locale ?
- Est-ce que les différences de composition spécifique entre forêts anciennes et forêts récentes sont mieux expliquées par la qualité de l’habitat, les capacités de dispersion des espèces ou les interactions interspécifiques ?
- Est-ce que l’on peut chercher une relation générale entre les diversités a, b et g comme une fonction de la fragmentation de la forêt et de la structure de la matrice, qui transcenderait la situation régionale ?
Partenaires
BQR Dynamiques des Systèmes Anthropisé, Guillaume Decocq, UPJV
BQR Dynamiques des Systèmes Anthropisés, Olivier Goubert, UPJV
UPRESS-EA 2616 CERHIC, Jérôme Buridant