Olivia SEMBOLI

Doctorante
Spécialité : Ecologie
Equipe: GEP
olivia.semboli@u-picardie.fr

 

 

Thème de la thèse

Déterminants anthropiques de la biodiversité végétale et des successions écologiques en forêt dense de Centrafrique.

Mots clés

Déterminants anthropiques, biodiversité végétale, successions écologiques, forêt dense, Centrafrique.

Résumé de la thèse

Les forêts denses du Bassin du Congo, dont fait partie celle du sud-ouest de la République Centrafricaine, sont considérées comme un «point chaud» de la biodiversité mondiale, en raison de leur caractère supposé «primaire». Pourtant, ces forêts restent parmi les plus mal connues à l’échelle planétaire et, en même temps, parmi les plus menacées. Ces menaces pèsent non seulement sur la forêt elle-même et les espèces qu’elles renferment, mais aussi sur les sociétés indigènes (essentiellement des Pygmées) et leur savoir traditionnel. Dans cette région, plus de 90% de la population humaine dépend des ressources naturelles dont l’agriculture, les produits forestiers non ligneux (PFNL) et le bois, pour la nourriture, la médecine, la construction, etc. (FAO, 2011). La disponibilité et la répartition spatiale des ressources déterminaient la distribution des populations humaines et des sites de leur installation jusqu’à un passé récent. Le mode de vie nomade des populations pygmées Aka à travers le massif forestier du sud-ouest de la République Centrafricaine est sans doute tributaire de cette quête de ressources. En vivant essentiellement de cueillette, de chasse et de pêche, les Pygmées Aka étaient contraints à de perpétuels déplacements, au gré de l’abondance des principales ressources, notamment les produits forestiers non ligneux avec, bien entendu, des repasses fréquentes sur les sites les plus riches en ressources naturelles et, donc, les plus propices. Ce faisant, elles exerçaient une influence sur la matrice forestière parcourue, influence susceptible de se traduire par une modification de la diversité et de l’abondance des principales espèces ressources et, par conséquent, de la composition floristique.

L’objectif principal du travail est d’analyser la flore et la végétation de certains secteurs forestiers plus ou moins anciennement influencés par l’homme et aujourd’hui occupés par la forêt dense semi-décidue. Il s’agit de tester l’hypothèse nulle «les capacités de résilience des écosystèmes forestiers du secteur étudié sont suffisantes pour que ces derniers se reconstituent à l’identique une fois que l’homme y a cessé ses activités». Plus spécifiquement, l’étude vise à apprécier la durabilité des modifications du complexe sol-végétation induites par un habitat humain en système de forêt dense semi-décidue et ses conséquences sur la biodiversité végétale.

Enseignements dispensés

Botanique
Ecologie générale