Lettre d’information du CURAPP-ESS, N° 14 décembre 2019

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EDITO. En cette fin 2019, les enseignant.e.s et les personnels de l’éducation et de la recherche se retrouvent dans l’action collective, pour la préservation du système des retraites, à un niveau de mobilisation que l’on n’avait pas vu depuis des années. Dans l’enseignement primaire et secondaire, le mouvement le plus important des 30 dernières années a été celui du printemps 2003, déjà pour les retraites et contre le transfert aux régions de certaines catégories de personnels. Les enseignant.e.s étaient alors, avec les intermittent.e.s du spectacle, la pointe avancée d’un vaste mouvement interprofessionnel, avec des taux de grévistes proches de ceux de 1995 et des manifestations nationales nettement plus importantes. Mais, faute d’action sur les centres économiques, la mobilisation n’est pas parvenue à faire reculer le gouvernement. Chez les enseignant. e.s-chercheur.e.s, la mobilisation la plus forte a été celle de 2009 contre l’application de la loi LRU. Les taux de participation aux actions rappellent ceux de 1968. Mais, même si de nombreux étudiants étaient eux aussi dans l’action, l’isolement du mouvement est resté considérable. C’est en cela que 2019 marquera peut-être un tournant. L’heure est venue, espérons-le, de la reprise de confiance et d’une large dynamique interprofessionnelle.