Du mouvement des strates. Contextes et imaginaires d’adaptations animées des histoires de Miyazawa Kenji (1982-2016)

AVIS DE SOUTENANCE

Oriane Sidre soutiendra sa thèse Du mouvement des strates. Contextes et imaginaires d’adaptations animées des histoires de Miyazawa Kenji (1982-2016) le mercredi 11 décembre 2024 à 9h30 à l’Université de Picardie Jules Verne, Pôle Citadelle, 10 rue des Français Libre, 80080 Amiens, Salle D101 – Tour Signal.

Le jury est composé de :
M. Sébastien Denis, Professeur, Université Paris 1 Panthéon, Directeur de thèse

Mme Anne Besson, Professeure, Université d’Artois, Rapporteure
M. Hervé Joubert-Laurencin, Professeur, Université Paris Nanterre, Rapporteur
M. Jérôme Dutel, Maître de conférences, Université Jean Monnet Saint-Étienne, Examinateur
M. Tamio Okamura, Professeur, Université de Hôsei, Examinateur (en visio-conférence)
Mme Marie Pruvost-Delaspre, Maîtresse de conférences, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Examinatrice

Résumé
Populaires au Japon, enseignées en classe, les histoires de Miyazawa Kenji (宮沢賢治, 1896- 1933) font l’objet de nombreuses reprises dans son pays. Parmi elles, les adaptations en animation tiennent une place majeure, mais aussi singulière. Si ces films, de durées et de formats divers, contribuent à la connaissance des récits auprès du public, en particulier des plus jeunes, ainsi qu’au rayonnement de l’auteur dans son pays, ils présentent aussi des caractéristiques techniques, esthétiques et industrielles rarement communes et unifiées. Ce travail de thèse propose d’étudier et de comprendre la disparité de ce corpus filmique en tenant compte de ses rapports avec l’héritage de Miyazawa Kenji, son œuvre, son univers imaginaire et sa popularité. Bien que les adaptations des récits commencent en 1949, le corpus est limité à une période comprise entre 1982 et 2016, de manière à correspondre à des moments importants de célébration de la figure. Il s’agit tout à la fois de déterminer les apports de l’animation à une écologie médiatique formée autour de ce canon littéraire, de comprendre les mouvements transmédiaux entre les textes et les images, et de révéler les actes et les gestes créatifs qui établissent les spécificités formelles de chacune des transpositions. En cela, le processus de l’adaptation est envisagé comme un ensemble stratifié où se croisent, en filigrane de la rencontre entre le littéraire et l’animé, autant de circonstances extérieures que de dispositions internes. Tenant compte de cette nature multimodale et pluridisciplinaire, cette thèse s’appuie sur des réflexions venues du champ de la littérature comparée, sous son inclination médiatique, comme des études de l’animation pour mettre en valeur l’agencement complexe des strates du corpus, et y révéler la présence des contextes socio-culturels comme l’incarnation, de multiples façons, de l’imaginaire d’un auteur de jeunesse.

Mots-clés : adaptation ; adaptation animée ; Miyazawa Kenji (1896-1933) ; histoire et esthétique de l’animation japonaise ; histoires japonaises ; transmédialité des récits et des films ; littérature et cinéma

Visuel : La Poire sauvage (Yamanashi, 2011), court-métrage d’animation réalisé par Sukikara Makiko, d’après un conte de Miyazawa Kenji